Enfer, Spores et Cataclipalisme
préambule du compositeur :
La musique est un enfer, c’est un labyrinthe ; y pénétrer ne donne aucun chance de voir la fin d’une définition, même de l’une seulement de ses concrétisations stylistiques. Malheureusement tout est musique, et encore plus ce qui nous est donné à entendre comme tel. Ainsi avec la croissance des moyens de diffusion nous avons tous·tes été soumis-es à toutes sortes d’agressions inévitables, le plus souvent répétées, sous la forme de créations ayant pour principal objectif de plaire au plus grand nombre.
Sans vouloir questionner le désir créateur qui sous-tend ces productions pop, et donc leur dimension artistique, il reste que nous faisons face à deux approches fondamentalement différentes. Entre pop et recherche d’ « originalité absolue », un grand écart a toujours existé. Il semble que nombre d’entre nous soyons sensibles à cette tension, Nietzsche passant de Wagner à Verdi, Méfano orchestrant les valses de Waldteufel mais éreintant les chanteurs de variété, Glenn Gould fan de Petula Clark. Tout cela a été encouragé au vingtième siècle : nous avons alors pu jouir de cette capacité technique de répéter à volonté l’écoute d’un morceau, jusqu’à ce qu’il crée une véritable dépendance physiologique. En musique, il faut vivre avec ça. Ça, c’est aussi tout un réseau de réflexions tendues sous l’angle de la sociologie, de la psychologie, de l’anthropologie.
Je suis autodidacte, donc j’ai la possibilité d’être naïf, mais je ne pourrais pas assumer une posture qui ferait fi de ces questions. Il se passe donc dans la musique de ce spectacle toutes sortes de choses, qui reflètent mon vécu d’auditeur, à la fois immergé dans les musiques pop (avec un penchant pour les plus expérimentales d’entre elles), et dans des recherches d’un ailleurs musical. En général, même lorsque les moyens dont quelqu’un dispose sont modestes, même quand sa technique n’est pas virtuose, je ne l’estime pas moins légitime de mener ces recherches. Je pense que ce spectacle (virtuose cependant par bien des aspects) illustre assez clairement cette opinion, en traversant différentes époques, différentes motivations, différentes fonctions de la musique. Rodolphe Bourotte
Enfer, spores et cataclipalisme est une expérience jubilatoire menée par quatre spéléologues de l’imaginaire.
« Le décor, deux lunes pleines, accueillent l’ailleurs, magique ou concret. Les yeux d’un autre regard. Peaux de tambour ? L’histoire qui raconte par tableau, alterne avec la musique qui réagit, vibre, tonne et vit, créée par deux instruments à cordes et la machine. Il y a la lumière et l’image qui bouleversent le réel, étirent les ombres, prolongent le hors-champ, invitent des personnages, ouvrent la scène au paysage. On croise le mal et le démon, la colère du monde et de la terre. Alors il y a le chant, mélopée et distorsion qui s’échappent de la gorge, qui lutte ou s’apaise. Cette comédie musicale insoluble est une danse irrésistible qui nous alerte sur la vanité de l’Homme et le remet dans le cosmos. Elle est pourtant potentiellement hilarante, à en avoir mal au ventre. Avec un rythme d’enfer. »
Extraits d’un article de Nadine Franjus du festival SonMiré avec des incisions d’Aziza
GALERIE
Pour nous accueillir : Plateau minimum 7m X 7m. Jauge max 200. Noir plateau et salle indispensable ou de nuit. Une prise 16A avec terre.
TELECHARGEMENTS :
Réunion d’images en situation, sans commentaires, dans un pdf :
format A5…………………………………………………………….format A4
Dossier de Présentation Court
Fiche Technique Audio
Fiche Technique Vidéo
Spectacle en création avec le soutien :
du théâtre de Ségure (11), du théâtre Le Hangar (31), des communes de Mane, Mazères-sur-Salat, Montespan (31) et Fabrezan (11), de l’Ensemble Flashback (66), La Casa Musicale (66), l’association Les 39 marches (31), Eole (31) et le Greca (11)